Le 18e festival de non labour et semis direct (NLSD) a eu lieu le mercredi 21 septembre 2016 au lycée agricole de Courcelles-Chaussy, en Moselle. Plus de 1 500 visiteurs étaient venus s’informer sur les Techniques culturales simplifiées (TCS), signe que le non labour intéresse de plus en plus les agriculteurs.

Comme à l’accoutumée, de nombreux constructeurs ont participé à l’événement. Le pôle d’exposition et de démonstration de matériel offrait la possibilité de voir à l’œuvre divers outils de travail du sol et semoirs. Ainsi, de nouvelles conceptions d’ouverture du sol aux semis étaient démontrées.

En parallèle, un cycle de conférences était proposé aux visiteurs. Des intervenants régionaux, nationaux et internationaux ont ainsi apporté leur expertise et Steve Townsend, agronome anglais, avait notamment présenté des programmes de fertilisation originaux.

Seul bémol : le ministre de l’Agriculture, invité personnellement à l’événement, a brillé par son absence ! Alors qu’il prétendait à l’envi soutenir l’agroécologie, Stéphane Le Foll avait prouvé une fois de plus que les actes ne suivent pas toujours les beaux discours…

À chaque nouvelle édition, le festival NLSD attire de nombreux étudiants en recherche d’informations, signe que les mentalités commencent à évoluer et que le labour n’est plus une pratique systématique. Les TCS gagnent du terrain et le NLSD, qui contribue à cette évolution, a donc de beaux jours devant lui.

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Les interventions au festival Non labour et semis direct 2016

 

Jean-Luc Forrler (Vivescia) était intervenu sur la mise en œuvre du semis direct dans les sols argileux, humides et froids de Lorraine. Ses 15 ans d’expérience avec la chambre d’Agriculture 57 et les réseaux d’agriculteurs ont permis la mise en place d’expérimentations spécifiques dont il a pu parler en détail.

Antonio Pereira (CA 52 et animateur d’un GIEE, l’Agriculture porteuse d’avenir dans le barrois) traitait de la situtation spécifique des sols superficiels du plateau de Langres et des éléments à prendre en compte pour réussir une agriculture de conservation : rotations, colzas associés, localisation de fertilisation, semis précoce de blé associé…

Michel Roesch (BASE Alsace) tentait  de répondre à une question simple appelant une réponse plus complexe : « Agriculture de conservation et l’agriculture biologique : comment concilier ces deux approches très complémentaires ? »

Marc Lefebvre et Frederic Velut, respectivement président et animateur de l’APAD 62, présentaient des données sur des parcelles en SCV (infiltration, bougies poreuses, prélèvement vie du sol, etc.) recueillies dans un groupe d’agriculteurs Casdar du Nord de la France.

Maxime Merchier (Greenotec) et Jean Marot (Nitrawall Belgique) ont fait état des avancées de l’agriculture de conservation dans leur pays en présentant des résultats d’expérimentations, notamment en matière de colzas associés et strip-till en betterave et maïs.

Steve Townsend (Soil First Farming : Angleterre), conseiller privé qui suit des exploitations en transition vers l’agriculture de conservation a conclu sur la journée en témoignant du développement qu’elle connaît en Angleterre, notamment grâce à l’adaptation de la gestion de la fertilité des sols (méthode Albrecht et Fuller : association de la loi du minimum à la loi du maximum afin de tendre vers le meilleur équilibre entre les éléments minéraux pour que les sols offrent le meilleur d’eux-mêmes).